Les racines du thaï
La langue thaïe appartient à une petite famille de langues appelée famille tai, famille comprenant le lao (langue officielle du Laos) et divers dialectes parlés au Myanmar, en Thaïlande, en Chine et au Viêt Nam.
Selon de nombreuses théories, l'ancêtre commun à ces différentes langues - appelé proto-tai - ressemblait beaucoup au thaï qui est aujourd'hui parlé dans la région de Sukhothaï. C'est d'ailleurs dans cette même région que fût fondé au 13ème siècle le premier grand Royaume de Thaïlande, alors appelé Royaume de Siam.
Quand à l'écriture, elle a été adaptée par le roi Ramkhamhaeng (env. 1240-1298) à partir de l'alphabet utilisé en Inde pour représenter le Sanskrit.
|
|
|
Une langue facile à apprendre
Ne vous laissez pas effrayer par les aspects de l'apprentissage du thaï qui peuvent vous sembler a priori difficiles, comme la lecture ou la prononciation des tons (voir plus bas). Par de nombreux aspects, l'apprentissage du thaï est bien plus aisé que cela n'est le cas pour les autres langues que nous apprenons habituellement en France.
|
Au niveau du lexique (vocabulaire), le thaï présente un avantage majeur : la grande majorité des mots ne sont composés que d'une seule syllabe. La mémorisation du vocabulaire s'en trouve grandement facilitée, puisque nous enregistrons dans notre cerveau des unités très petites en comparaison des mots que nous avons l'habitude d'utiliser en français ou dans d'autres langues étrangères.
Au niveau de la morphologie (composition des mots), le thaï suit la règle la plus simple qui soit : les mots et les verbes sont invariables. Pas d'accord en genre ou en nombre pour les noms, pas de flexion des verbes selon la personne, le nombre, le temps et l'aspect... Pensez par exemple, en français, au nombre de formes possibles du verbe « parler », selon le sujet, le mode et le temps ! En thaï toutes ces formes se réduisent à une seule, ce qui démultiplie le nombre de formes à mémoriser.
Au niveau de la syntaxe des phrases (ordre des mots), le thaï suit la même structure générale qu'en français : les phrases suivent l'ordre [Sujet]-[Verbe]-[Objet] (SVO). De ce point de vue l'apprentissage du thaï est bien plus naturel pour un francophone que l'apprentissage de langues comme le japonais ou l'allemand, dont la majorité des phrases suivent un ordre [Sujet]-[Objet]-[Verbe] (SOV).
Au niveau de la phonétique (prononciation), les principales difficultés pour les francophones résident dans la réalisation des 5 tons (neutre, bas, haut, montant, descendant), et dans la prononciation des quelques sons qui ne sont pas communs aux systèmes du français et du thaï. Cependant, des activités d'apprentissage adaptées se révèlent très efficaces pour acquérir rapidement de bonnes compétences de prononciation. De plus d'autres aspects phonétiques sont au contraire très facilitateurs pour un francophone.
|
Ainsi le système d'accentuation en thaï est exactement du même type qu'en français : l'accent est fixe et tombe sur la dernière syllabe. Vu sous cet angle l'apprentissage de la prononciation du thaï pose nettement moins de difficulté aux francophones que l'apprentissage de langues à accent mobile telles que l'anglais ou l'espagnol.
|